Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.

1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

Charles-François Galand

Charles-François Galand est un citoyen français (1832-1900) travaillant à Liège, Rue Vivegnis, 296, puis rue de la Loi, 7. Egalement actif à Paris Rue D’Hauteville, 13. Inscrit au Banc d’Epreuve de Liège de 1869 à 1942 (en fait, bien que décédé en 1900, il reste inscrit jusqu'en 1920. Son fils René poursuivra les activités jusqu'en 1942. Prolifique fabricant de revolvers, civils et militaires, concurrent malheureux du 1873 Chamelot-Delvigne. Surtout connu pour son revolver Galand, également appelé Galand-Sommerville ou encore Galand-Perrin, du nom de la cartouche à gros bourrelet utilisée dans nombre de ses revolvers. Egalement inventeur du célèbre Velodog (déposé le 20 avril 1904 par René Galand), du revolver Novo et du revolver Tue-Tue.

 Le revolver Galand (Galand-Sommerville ou Galand-Perrin) est un revolver à cadre ouvert et double action, breveté dès 1868; la principale caractéristique est le levier, placé sous le canon et la carcasse, faisant également office de pontet. En actionnant ledit levier, le canon et le barillet se déplacent vers l’avant; en cours de mouvement, la plaque de l’extracteur est bloquée tandis que le barillet continue sa course en avant: les douilles ainsi retenues par la plaque de l’extracteur tombent et peuvent être remplacées par des nouvelles cartouches. Le levier est alors remis en place, tant le barillet que le canon se remettent à leur place et l’arme est fermée et verrouillée. L’arme est appelée Galand-Perrin lorsqu’il tire une cartouche Perrin à gros bourrelet, en calibre 7,9 et surtout 12 mm. Selon D. Casanova (Gazette des Armes n°198), les premiers exemplaires sont fabriqués en Grande-Bretagne par la manufacture d’armes de Birmingham que dirigent Braendlin et Sommerville. Mais dès octobre 1868, la fabrication mécanique du revolver est également organisée à Liège et rencontre un vif succès. Aussi en France où, devant l’imminence d’un conflit avec le voisin germain, nombre d’officiers sont séduits par ce nouveau revolver, à percussion centrale et surtout extraction automatique. Le marché civil ne restera pas indifférent puisque le revolver y fut également commercialisé en calibre 12 mm, le même calibre étant utilisé pour le Galand Sportman avec crosse squelette amovible, et en 9 mm, dit aussi "de ceinture" (mais avec anneau de calotte!).

La Marine impériale russe adopte le revolver Galand le 12 mars 1871 sous l’appellation "pistolet revolver d’abordage modèle 1870" (voir Gazette des Armes n° 101). On notera que si le nombre d’exemplaires commandés n’est pas précisé, le revolver fut fabriqué non seulement par Galand bien sûr, mais aussi par N. Vivario Plombeur, Warnant et Nagant, et par N.I. Goltiakoff à Toula en 1878. L’armée roumaine a aussi commandé des revolvers Galand.

Revenons en France où Galand participe, après la guerre de 1870-71, aux épreuves devant mener à l’adoption d’une nouvelle arme de poing, en l’occurrence un revolver. Galand pense d’abord à une version améliorée de son modèle 1868, mais comme la Commission permanente de tir de Vincennes veut une arme "homogène" (donc à cadre fermé), il n’est plus question de lui proposer un arme à cadre ouvert. Dès lors, Galand établit en 1872 (brevets des 28 février, 24 juin et 24 septembre de cette année) une arme d’une très grande simplicité et élégante, mais plus onéreuse que le Chamelot-Delvigne qui devait finalement l’emporter. La Commission reprochera également au Galand la portière de chargement trop petite et les boutons-poussoirs libérant la baguette d’éjection. Il existe deux modèles (extrêmement rares) de ce revolver, l’un chambré pour la munition Galand à gros bourrelet, l’autre pour la 11 mm Chamelot-Delvigne. La version civile de ce revolver dit de Guerre n’eut pas beaucoup de succès, bien que présentée avec des finitions très soignées et avec une pince spéciale pour le rechargement des 18 douilles en acier. Tout aussi rare est le deuxième type de ce revolver, avec comme principales différences une platine rebondissante et une vis pour rendre la plaquette gauche imperdable. Ce deuxième type a même existé avec deux barillets, l’un pour la 11 mm Galand, l’autre pour le 11 mm Chamelot-Delvigne. Après ces échecs sur le plan militaire, Galand va se tourner vers le marché civil et c’est ainsi qu’il va mettre sur le marché dès 1892/93 son revolver hamerless "tue-tue" à cadre ouvert qui reprend le vieux système à clé latérale. Il n’y a donc pas de portière de chargement, ni de baguette d’éjection, l’éjection des étuis vides s’opérant si nécessaire via l’axe du barillet. Cette arme sera fabriquée jusque vers 1935, essentiellement dans le calibre 8 mm 1892 mais aussi le 8 mm tue-tue ou encore 8 mm NR pour non réglementaire (cette cartouche étant un peu moins longue que la réglementaire 1892), dans toutes ses variantes (voir Gazette des Armes 210, 211 et 212). Il existera également en .32 S&W et en 7,65 ACP et dans des versions avec chien apparent, cadre fermé et même canon basculant. Sans parler des copies...

 Le Mignon/Novo

Il semble que le fameux revolver "Novo", de D.D. Oury, ait été inspiré par le "Mignon" de Galand. Il existerait en .22, .320 et surtout 6,35. (Voir photo dans la rubrique Armuriers inconnus); Il en existe aussi des exemplaires fabriqués par A. Francotte (ou du moins signés). C’est un revolver à cadre ouvert, à fermeture à clé latérale, et surtout, caractéristique principale, une crosse pliante et creuse, une détente pliable et donc pas de pontet. L’encombrement en poche est minimum, mais quand il faut le sortir et l’utiliser... Sur certaines versions, le chien, bien que non apparent, dépasse légèrement avec une extrémité moletée d’une fente dans la carcasse afin de pouvoir l’armer avec le pouce (un exercice certainement peu recommandable dans le feu de l’action!).

 Le Velodog

 Curieuse combinaison entre vélocipède et dog (chien), cette arme, conçue par Galand, était primitivement vendue pour la défense des mollets des cyclistes de la fin du 19ième siècle, c’était avant la Ligue de la Protection des Animaux et Gaia!

A l’origine, la munition de ces revolvers, au départ semblables au Novo mais sans crosse pliable, avec détente et pontets fixes, était la fameuse cartouche du même nom en 5,5 mm, avec un long étui de 30 mm et une percussion centrale. Éventuellement chargée de poivre! Par la suite, il y en eut aussi avec une détente pliable, en .22 et en 6,35.

GP

 

Les Bull Dogs de Galand

Type 42

"Pistolet d'assaut"

Galand "De Guerre"

Galand "Baby"

Galand à clef

Galand "à extraction" / Sportsman / Sommerville

Galand "de luxe"

Galand "Le Novo"

Revolver "TUE TUE"

Revolver Galand

 

 

Fusil de chasse

Fusil "à aiguille"

 

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